LA LITTÉRATURE


À la différence de certains documents authentiques, le texte littéraire n'est pas périssable. S'y expriment les aspiations pérennes des humains, échos se répondant de siècle en siècle, l'expérience subjective du monde, le rapport singulier au langage, aux savois constitués, aux codes sociaux, aux représentatios des autres et de soi-même. C'est l'un des moyens d'accès à la compréhension de formes culturelles diférentes. L'autre spécifité du texte littèraire est sa littérarité, c'est-à-dire le fait qu'il supporte une multiciplité d'interprétations (ce qui ne signifie pas que toute interprétation soit possible !). À chacun de l'investir en fontion de ses compétences culturelles, linguistiques, de ses practiques de lecture, de sa sensibilité et de ss fantaisie. C'est dans la littérature aussi que se révèlent les infinies potentialités de la langue.


LE XVI SIÈCLE
C'est le siècle de la Renaissance , de l'Humanisme et de la Réforme. Le découverte des Nouveaux Mondes, les avancées scientifiques (Copernic, Ambroise Paré), le développement de l'imprimierie, la redécouverte de l'Antiquité changent la conscience que l'homme a de sa place dans l'univers et dans l'Histoire. François I (1515 - 1547), roi et mécène, favorise le nouvel élan des Arts et des Lettres. Il fait venir d'Italie Léonard de Vinci, Cellini, Le Titien, Le Primatice qui décore le château de Fontainebleau.

François Rabelais
(Chinon, 1483 ou 1484 - Paris, 1553).

Il apprend le latin, le grec et l'hébreu. D'abord moine, il quitte cette fonction, étudie la médecine à Montpellier puis est nommé médecin à Lyon (1531). Secrétaire et médecin du cardinal du Bellay, oncle du poète, ol l'accompagne en Italie de 1535 à 1536, Son oeuvre, écrite en français et no en latin, est divisée en cinq livres ; c'est le récit des aventures de deux géants, père et fils ; Pantagruel (1532), Gargantua (1534), sont condamés par la Sorbonne pour obscénité. Suivent le Tiers Livre (1546), le Quart Livre (1547 - 1552) et le Cinquiesme Livre édité en 1564, aprés sa mort. 

Cette "épopée" est un hymne à la connaissance, à la liberté , à l'édcuaction et aux plaisirs de la vie terrestre, symbolisés par la profusion de nourritures et l'énormité du rire. Rabelais est un humaniste chrétien, proche d'Érasme, qui veut réformer l'église en revenant au texte original de la Bible, Flaubert rendront hommenage à sa langue truculente.


LE XVII SIÈCLE
Le XVII siècle connaît une grande inastabilité politique. Après l'assassinat d'Henri IV (1610), son epouse, Marie de Médicis, régne sur le royaume. Louis XIII accède au pouvoir en 1617 et nomme le cardinal Richelieu comme conseiller, qui renforce l'autorité royale. En 1661, Louis XIV, le "Roi-Soleil", monte sur le trône. Sous son règne, la France deviendra le pays le plus puissant d'Europe. C'est le triomphe de la monarchie absolue.

Molière
(Jean-Baptiste Poquelin, Paris, 1622 - 1673).

Né dans la bourgeoisie marchande parisienne, il étudie au collège des Jésuites (l’important collège de Clermont,), puis part à Orléans suivre des cours de droit. À vingt et un ans, il rencontre Madeleine Béjart avec laquelle il fonde l'Illustre Thèâtre (1644). La troupe parcourt la France et survit difficilement.

En 1658, Molière revient à Paris, joue des farces qui séduisent le roi Louis XIV. Ses comédies : L'école des maris (1661), L'école des maris (1662), L'Avare (1668) lui assurent le succés. Mais Tartuffe (1664), qui met en scéne l'hypocrisie de certains croyants en Don Juan (1668), qui présente un libre penseur défiant Dieu, son interdits.

À la fin de sa vie, il connait la solitude, la maladie ; il meurt lors de la première représentation du Malade imaginaire. L'Église lui refuse des funérailles religieuses. Molière reste trés contemporain. Il a caricaturé les vices de son époque en leur donnant une dimension universelle. Les troupes actuelles continuent à le jouer avec grand succès.


Jean de La Fontaine
(Château-Thierry, 1621 - Paris, 1695).

Il nait dans une famille bourgeoise et passe une jeunesse insouciante. Il est protégé par le surintendant Fouquet, ministre des Finances de Louis XIV, pour lequel il écrit. Aprés la chute de Fouquet (1661), il devien gentilhomme-servant de la duchesse d'Orléans. 

Ses Contes (1665), imités de l'Arioste et de Boccace, connaissent un gran succés. Ses amis son Mme de la Fayatte, La Rochefoucault, Racine, Molière, Boileau. Le premier recueil des Fables paraît en 1694. 

Mme de Sévigné les qualifiera de "divines". Il renouvelle un genre trés ancien attribué à Ésope, fabuliste grec, et à Phèdre, conteur latin, que l'on retrouve en Inde et chez des conteurs arabes comme Ibn al-Mouqaffa (714 - 757). Il entre à l'Académie française en 1684. La Fontaine décrit l'homme et la societé en mettant en scène des animaux ou des hommes qu'il traite comme des symboles : le renard, le corbeau, le loup, le signeur, le viellard...



LE XVIII SIÈCLE
Dès 1715 (mort de Lous XJV), la monarchie absolue décline. Sous Louis XV (1723 - 1774), la France est prospére, mais la réformes de l?État échouent. La crise économique, politique, financière et sociale qui secoue le royaume obligue Louis XVI à convoquer les États gééraux (assemblée du clergé, de la noblesse et du tiers état) le 1 may 1789. Le tiers état se proclame Assemblée nationale : la Revolution commence. Le 14 julliet, la Bastille est prise, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen votée le 26 août. Le 21 janvier 1793, Louis XVI est guillotiné.


Montesquieu
(Charles de Secondat, baron de la Brède et de Montesquieu, château de la Brède, Bordelais, 1689 - Paris, 1755).

Fils de la noblesse, il fait des études de droit et devient Président du parlament de Bordeaux. Peu attiré par le droit, il se passione pour des travaux scientifiques. Les Lettres persanes, critique sociale de la France et de l'Europe du début du XVIII siécle, paraissent, sans nom d'auteour, en 1721, et rencontrent un gran succès. À Paris, il fréquente les salons littéraires de Mme de Lambert et Mme de Tancin. 

De 1728 (date de son élection à l'Academie française) à 1731, il voyage en Europe et analyse les systèmes politiques des diffèrentes nations. Il se retire à la Brède, et, pendant vingt ans, se consacre à la rédaction de L'Esprit des Lois, ouvrage de philosophie politique, qui connait un énorme retentissement. Il y analyse les lois qui règlent les phénomènes sociaux, pose le principe de la sèparation des pouvoirs, pense possible le progrés de l'humanité. Chez Montesquieu, la raison et le profond respect de la persone humaine s'opposent à toute sformes d'oppression.


Voltaire
(Pseudonyme de François-Marie Arouet, Paris, 1694 - 1778).

Ses ècrits satiriques, son caractère ombrageux, luis valent deux emprisonnements à la Bastille, puis un exil en Anglaterre (1726 - 1729). La publication des Lettres philosophiques (1734), critiquant la monarchie, l'oblige à nouveau à s'éloigner de Paris. Mme du Châtelet l'accueillera dans son château de Cirey où il écrira, entre autres, le Traité de métaphysique, l'Essai sur les moeurs... 

La philosophe est élu à l'académie française en 1746. Son séjour en Prusse, auprès de Frédéric II (1774 - 1750) se termine par une nouvelle arrestation. Il s'est battu inlassablement pour la liberté, la justice, la tolérance, contra le fanatisme, professant un déisme basé sur la raison et défendant la bonheur terrestre.

Son oeuvre est inmense : énorme correspndance, articles pour l'Encyclopédie, théâtre, poésie, histoire, philosophie (Dictionnaire philosophique, 1764), pamphlets, contes philosophiques (Zadig, 1747 ; Candide, 1759).


Jean-Jaques Rousseau
(Genéve, 1712 - Ermenonville, 1778).

Sa mère meurt à sa naissance, il reste peu temps chez son père qui le place chez un pasteur. Par la suite, il sera laquais, séminariste, musicien, secrétaire. À Lyon, il vit chez le frère du philosophe Condillac pour parfaire son instruction. À trente ans, à Paris, il fait la connaissance du monde littéraire (Diderot, Marivaux...). 

En 1744, il recontre Thérèse Levasseur dont il aura cinq enfants qu'il abandonnera à l'hospice. Il ecrit La Nouvelle Héloïse (1761) et des essais critiques sur la société : Discours sur l'origine de l'inégalité (1755) ; Du contrat social et Émile ou De l'éducation (1762) l'obligent à quitter la France suite à la condamnation du Parlament de Paris. Son seul refuge sera l'autobiographie : Les Rêveries du promeneur solitaire (1776) et Les Confessions qui paraîtront après sa mort.


LE XIX SIÈCLE
De profonds changements bouleversent le XIX siècle : révolition industrielle, naissance du monde ouvrier et du droit syndical, émergence des socialismes utopistes, enseignement obligatoire et laïc, expansion de la presse et de l'édition, invention de la photographie et du cinéma, de l'utomobile, découverte du vaccin par Pasteur, extension de l'empire colonial (Algérie, Indochine...).


Stendhal
(Pseudonyme de Henri Beyle, Grenoble, 1783 - Paris, 1842).

Après une enfance difficile, il s'engage dans l'armée, découvre l'Italie, l'un de ses enchantements, puis prend part à la campagne de Russie. Á la chute de Napoleon, il s'installe à Milan, revient à Paris en 1821, mène un vie mondaine. Rome, Naples et Florence paraît en 1817.

L'amour sera "la principale affaire de sa vie", ses passions sont nombreuses et mouvementées. De l'amour, est publié en 1822, puis l'un de ses chefs-d'oeuvre, Le Rouge et le Noir, en 1830. Le second, La Chartreuse de Parme, sera rédigé en sept semaines en 1838. Sa sensibilité romantique, sa quête incessante du bonheur ne l'empêchent pas de s'analyser sans complaisance et de porter un regard critique sur la sociéte qui l'entoure.


Honoré de Balzac
(Tours, 1799 - Paris, 1850).

Il est né dans une famile de la petite bourgeoisie. À Paris, il etudie le droit mais préfere la philosophie. Trés tôt, la littérature le passionne mais sa premiére oeuvre : Cromwell,  est un échec. À 22 ans, aidé par Madame de Berny, conseillère, amante, il se lance dans les affaires : cést une catastrophe. Pour payer ses dettes, il recommnece à écrire, cette fois avec succés : Les Chouans (1829), est le premier livre qui porte le nom de `Balzac´. 

En 1834, il imagine le plan de son oeuvre et adopte le titre La Comédie humaine en 1842. Il veut décrire de manière précise la société de son temps. sur une période qui va de 1789 à 1850. Il pense écrire 137 romans et céer 4000 personages.

Entre 1829 et 1848, il termine 95 livres, 46 resteront à létat de projet. À partir de 1833, il correspond avec Madame Hanska, une riche admiratrice polonaise, avec laquelle il se marie le 14 mars 1850. Il meurt peu aprés, épuise par les soucis et le travail.


Alexandre Dumas
(Alexandre Davy de la Pailleterie, Villers-Cotterêts, 1802 - Puys, 1870).


Métis, petit fils d'une esclave noire de Sáint-Domingue et d'un gentilhommve colonialiste, il sera toujours confronté à ses origines dans le regard des autres. Son père, général de Napoléon I, meurt quand l'enfant a trois ans. À quatorze ans, il est clerc de notaire puis, à vingt ans, arrvive à Paris et découvre le théâtre.

Il fréquente le Cénacle des romantiques oú il recontre Victor Hugo, Lamartine, Musset, Balzac. Il s'oppose au formalisme classique. Henri III et sa cour (1829), sa première pièce, et Kean (1836), remportent le succés qui ne le quittera plus. On lui reproche d'écrire ses grands romans historiques, aidé de collaborateurs. Les trois Mousquetaires, Le Comte de Monte-Cristo, La Reigne Margot (1844) sont écrits parallélement et paraissent dans la presse sous forme de feuilletons.

En 2002, deux siècles après sa naissance, la République répare une injustice en l'accueillant au Panthéon.


Victor Hugo
(Besançon, 1802 - Paris, 1885).

C'est le chef de file du romantisme et son oeuvre inmense frappe par sa puissance crèatrice, la diversité de thèmes et des formes littéraires.

Lorsque'il a 20 ans, il publie son premier recueil de poèmes, Odes. Le 25 juillet 1830, la représentation d'Hernani déclenche la bataille entre Classiques et Romantiques. Paraissent ensuite Notre-Dame de Paris (1831), Lucréce Borgia (1833), Ruy Blas (1838) et quatre recueils de poésies. En 1841, il est élu à l'Académie française. La mort de sa fille Léopoldine en 1843, plonge Hugo dans le désespoir. 

Il se bat pour la suppression de l'esclavage et de la peine de mort. Opposé au coup d'Etat du 2 décembre 1851 (Napoléon III), il part en exil à Jersey et Guernesey jusqu'en 1870. Il écrit Les Chátiments (1853), Les Contemplations (1856), La Légende des siècles (1859 - 1883), Les Misérables (1862), Les Travailleurs de la mer (1866), L'homme qui rit (1869). Un hommage national lui est rendu pour son 80º anniversaire.


Jules Verne
(Nantes, 1828 - Amiens, 1905)

Jules Verne naît à Nantyes le 8 février 1828. Il reste dnas sa ville natale toute son enfance. À onze ans, il fait une fugue et tente de s'embarquer comme mousse sur un bateau qui part pour les Indes. Son père le rattrape à la première escale. Remis dans le droit chemin, Jules passe son bac en 1846. Mais son frofil d'écrivain est déjà dessiné, puisque dès douze ans il écrit ses premiers poèmes.

En 1848, il va à Paris pour faire des études de droit et commence à écrire des pièces de théatre. À 28 ans, il recontre Honorine de Viane, une veuve qui a deux filles, et se marie avec elle un an plus tard, en 1857. Leur fils, Michel, naît en 1861. Jules Verne  travaille alors comme agent de change et continue à écrire des drames historiques, des comédies et sourtuout des opérettes.

En 1862, Jules Verne fait la connaissance de celui qui va devenir son éditeur, Pierre-Jules Hetzel. Il signe avec lui un contrat pour les vingt années suivantes. Dans les annés 1863 - 1865, il deviente célèbre avec la publication de ses trois premiers grands romans : Cinq semaines en ballon, Voyage au centre de la Terre et De la Terre à la Lune. Il sera l'auteur de quelque quatre-vingts romans à raison de un à deux par an.

L'une de ses grandes qualités est d'avoir réussi, grâce à son sens de la documentation, à adapter au genre du roman les conquêtes et les découvertes des savants de son époque. Il a su les mettre au service d'une imagination incroyable qui a fait de lui, bien souvent, un visionnaire. Il prévoit avec justesse les progrès scientifiques du XX siècle avant leur réalisation, comme par exemple les vols dans l'espace, le sous-marin, l'hélicoptère, l'air conditionné, les missiles guidés et le cinéma.

En 1888, Jules Verne est élu au conseil municipal d'Amiens. Il y siègera pendant 15 ans. Malade du diabète, il meurt le 24 mars 1905. Deux ans plus tard, une sculpture commémorative est placée sur sa tombe, au cimetière de La Madeleine à Amiens. Elle montre Jules Verne sortant de sa tombre, un bras tendu vers les étolies.


Émile Zola
(Paris, 1840 - 1902)

Le jeune Émile quitte Aix-en-Provence à sept ans, à la mort de son père, brillant ingénieur italien. Sans argent, sa mère s'établit à Paris. Zola échoue au bacalauréat et abandonne ses études. En 1882, naturalisé français, il practique divers métiers, divient journaliste dés 1864 et défend Cézanne, Manet et les impressionnistes. Á trente ans, il conçoit la saga des Rougon-Macquart: 20 romans de L'Histoire naturelle et sociale d'une famile sous le Second Empire, écrits de 1871 à 1893, s'inspirant de La Commédie humaine de Balzac. 

L'Assommoir (1877), premier grand succès public, Nana (1879), Post-Bouille et Germinal (1885) lui permettent de vivre de sa plume. Chef de file du naturalisme, il analyse l'hérédité et les conditions historiques et sociales, À cinquente-huit ans, il soutient la révision du procés du capitainie Dreyfus accusé de haute trahison, avec l'article "J'acusse" paru dans le quotidien L'Aurore.
En 1902, il meurt asphyxié dans sa chambre. Assassinat dû à ses engagements politiques. En 1908, la III République fait tranférer son corps au Panthéon.


LE XX SIÈCLE

Le XX siècle a connu la boucherie de la Première Guerre mondiale, la monstrueuse folie de la Seconde, l'ignominie des camps de concentration, la bombe atomique sur Hirosima, la naissance et la chute de l'Union soviétique, les décolonisations, la guerre froide, d'importants bouleversements politiques et une accéleration sans précédent des moyesns de communication et des progrés de la science.


Jean Cocteau
(Maisons-Laffite, 1889 - Milly, 1963).

Romancier, homme de théâtre, réalisateur, décorateur, peintre et dessinateur. Cocteau se considère avant tout comme un poète. Enfant choyé d'une famille bourgeoise et cultivée, il échoue au baccaleuréat mais est reconnu très tôt comme jeune poète talentueux. Son oeuvre s'inspire de figures antiques et mythologiques : L'Ange Heurtebise, 1925 (poésie) ; Orphée, 1925 ; OEdipe-roi, 1928 ; La Machine infernale, 1934 (tragédies modernes) ; Thomas l'imposteur, 1922 ; Les Enfants terribles, 1929 (romans).

Quant à ses films : Le Sang d'un poete (1930), L'Eternel retour (1943), La Belle et la Bête (1946) et Orphée (1951), Cocteau les qualifie de poèmes cinématographiques. En 1955, il est élu à la fois à l'Ácadémie royale de Blegique à la mort de Colette et à l'Acadamie française. Il meurt à soixante-quatre ans en même temps que la chanteuse Edith Piaf. Leurs deux enterrements réuniront une France attristée par la mort d'un de ses grands poètes et de sa chanteuse la plus populaire.


Albert Camus
(Alger, 1913 - Sens, 1960).

Il est, avec Jean-Paul Sarte, une figure emblématique de la philosophie française. Orphelin de père trés tôt, il est élevé en Algérie par sa mère, femme de ménage d'origine espagnole, et analphabète. Excellent élève, il fait des études des philosophie. Résistant pendant la Seconde Guerre mondiale, il devient rédacteur en chef du journal Combat.

L'Étranger (roman) et Le mythe de Sisyphe (essai) paraissent en 1942, Caligula et Le malentendu (théâtre) en 1944. Dans ces oeuvres, il développe une conception philosophique des l'absurde et ses conséquences : la révolte, la liberté, la passion, Son humanisme lucide se retrouve dans La Peste (1647), L'Homme révolté (1951), La Chute (1956). En 1957, il reçoit le prix Nobel de littérature et décide son discours de réception à son instituteur, qui lui a permis de poursuivre ses études.


Jean-Paul Sarte
(Paris, 1905 - 1980).

Figure emblematique de l'intellectuel engagé, il a marqué le XX siècle. Agrégé de philosophie en 1929, il recontre Simone de Beauvoir, le compagne de sa vie, avec laquelle il partagera ses engagements politiques. Ses écrits abordent tous les domaines : la philosophie (L'Être et le Néant, 1943), le théâtre (Les Mains sales, 1948 ; Huis clos, 1944), le roman (La Nausée, 1938), l'essai (Réflexions sur la question juive, 1946), la critique littéraire (Baudelaire, 1947), l'autobiographie, (Les Mots, 1963). Il fonde l'existentialisme athée. En 1964, il refuse le prix Nobel de littérature.

Sartre a influencé la jeunesse par ses prises de position politiques. Il voyage à Cuba, en Chine... Il participe à la céation du quotidien Libération en 1973. Cinquante mille personnes suivent son enterrement en 1980.


Simonne de Beauvoir
(Paris, 1908 - 1986).

Philosophe, romancière, essayiste, dramaturge, mémorialiste, Simonne de Beauvoir est l'une des grandes figures de l'intellectuelle engagée du XX siècle.

À partir de la parution de son premier roman, L'Invitée (1943), elle ne cessera d'écrire : Le Sang des autres (1945), Pour une morale de l'ambiguïté (1947), Le Deuxième Sexe (1949), Les Mandarins (1954), Mémories d'une jeune fille rangée (1958), La Force de l'age (1960), La Force des choses (1963), La Vieillesse (1970), Tout compte fait (1972), La Cérémonie des adieux (1981) et de s'engager politiquement. 

Son itinéraire, inséparable de celui de Sartre et de la pensée existentialiste, n'y est cependant pas subordonné. Son ouvre, singulière et subversive, témoigne de la vie et des combats d'une femme présente au monde, sans concession. À partir des années soixante-dix, elle deviendra militante des mouvements fémenistes.


Marguerite Duras
(Gia-Dinh [Vietnam], 1914 - Paris, 1996).

Écrivaine, dramaturgue, scénariste et cinéaste, son oeuvre est diverse. Elle passe une partie de son enfance en Indochine. En 1950, elle publie Un Barrage contre le Pacifique, où elle évoque ses rapports douloureux avec sa mère, institutrice au Vietnam. Moderato Cantabile paraît en 1958 et annonce une écriture nouvelle, où la répétition devient musique et incantation, et le regard plus important que la narration. 

De 1943 à 1944, elle entre dans la Résistance, dans le même réseau que François Mitterrand, puis milite pour l'indépendance de l'Álgérie (1962) et participe au mouvement féministe (1969). En 1959, auteure du scénario Hiroshima mon amour, elle écrit et réalise plusieurs films, dont India Song (1973) et Le Camion avec Gérard Depardieu. L'Amant (1984) obtient le Prix Goncourt et est adapté au cinéma par Jean-Jacques Annaud.